Ce titre t’a possiblement agacé, titillé. Peut-être as tu levé les sourcils d’exaspération en pensant trouver encore un remède miracle, ou bien un bon gros pavé de développement personnel, qui, quand on a pas une énergie débordante, peut réellement exaspérer. (sinon on passe à autre chose, voilà tout.)
Alors je vais t’expliquer. Pour ça, j’ai besoin que tu mettes ton scepticisme de côté, au moins quelques minutes. À la fin, tu repars avec ce que tu veux, c’est ta responsabilité. La mienne est de partager tout ce qui m’a fait du bien, et d’espérer que ça serve à certains. (genre à toi !)
Entre colère et gratitude.
Alors que je lance mon entreprise, pour tendre une main aux personnes hypersensibles et en particulier avec de l’eczéma, j’ai dû prendre conscience de toute la place que l’eczéma a pris dans ma vie.
En démêlant mes milliers de mots écrits dans des carnets, en revisitant les expériences qu’il m’ont été données de vivre “à cause” et l’eczéma et en lisant vos témoignages qui me vont droit au coeur et me font me sentir si concernée. Je me suis surprise à dire que c’était peut-être “grâce” à l’eczéma.
Ne te méprends pas, j’ai passé de nombreux mois en colère, à me dire, qu’enfant, j’aurais pu faire des cures thermales et tout voir disparaître. Qu’enfant, on aurait dû m’accompagner psychiquement pour que j’évolue plus paisiblement et que j’utilise mon potentiel sans culpabilité. Qu’on aurait dû m’expliquer que mon régime pâtes au beurre-pomme n’allait pas me donner un microbiote en béton et qu’un jour, j’en payerais le prix.
Ce moment où le mot “à cause” devient “grâce”.
J’étais en pleine crise depuis des mois, rien ne m’apaisait, j’avais cessé la cortisone, dépensé des milliers d’euros, de dollars et de colones (monnaie du Costa Rica). J’étais seule, dans un lit d’auberge de jeunesse, mes draps en sang et plein de sueur car mon corps ne se régulait plus.
Et là, j’ai été capable, grâce à la beauté des rencontres et d’enseignements du voyage, de me dire que finalement, grâce à mon eczéma, j’avais appris énormément. Peut-être que sans eczéma, je n’aurais jamais découvert la force de la spiritualité, la force de l’intention, du voyage, de l’alimentation, de la nature et de nos relations sociales… Peut-être que j’aurais gardé mon sac à dos remplis de deuils familiaux, de non-dits, de tabous, de noeuds, jusqu’à exploser à la cinquantaine, sans être capable de communiquer avec un tant soit peu de douceur.
Ce dont j’étais sûre, c’est qu’aux prémices de mes 24 ans, j’avais déjà compris que la maladie était là pour autre chose, que pour me faire souffrir.
Et si j’utilisais mon eczéma?
En vrai, ma santé a tellement pourri ma vie que je me suis dis : «il est peut-être temps d’en faire “un truc” utile.»
Au cours des expériences qui ont suivis cette nuit-révélation en auberge de jeunesse, j’ai fait de l’eczéma le GPS de ma vie. Grâce à la dermato-psy, à du coaching, à une psychologue : cela m’a paru de plus en plus accessible. J’ai été parfois trop extrême, parfois trop laxiste, mais j’ai toujours fait de mon mieux. Et je me suis aussi rendue compte, que cette dermatose, m’avait souvent protégé de bien des situations, conversations, confrontations.
J’ai mis encore 2 années, avant de pleinement prendre conscience de la force de mes pensées sur mon corps, et de ce que mon corps me disait. “Ose être toi, ose être toi, ose être toi. Tu es entière et complète, tu es entière et complète…” 2 ans à me prendre des murs, à me désillusionner et à me dire : “quelqu’un peut m’aider? J’ai besoin d’être réparée”.
Pourtant, aujourd’hui, je n’ai plus de doute. Plus je fais les choses dans l’amour, mieux ma vie va. Et plus ma peau est sèche, plus je suis hostile au monde et à moi-même. (Attention, full transparence : je ne me sens toujours pas tous les jours complète et j’ai encore beaucoup de mal à me montrer avec tous mes côtés au monde.
Comprendre ce qui cloche n’est pas aisé. La réponse ne tient pas en un mode d’emploi mais vaut drôlement la peine. Tu es d’ailleurs capable de la cultiver. Sur Instagram, je te partage au quotidien, comment je m’emploie à faire de ma vie la meilleure version, et comment, doucement, l’eczéma disparaît de mes priorités.
Je veux bien essayer… mais comment?
Tu as envie d’essayer de voir l’eczéma autrement qu’un fardeau?
Déjà, bravo, parce que je sais à quel point, ça peut- être en dehors de ton tableau de bord quand tu ne dors plus à cause de lui, qu’il fait de ta vie sociale une lutte, et que tu as l’impression que, JAMAIS, tu ne t’en sortiras, et qu’à chaque fois que tu vas mieux, boum, il se cachera au coin de la rue pour ressortir comme ça, sans prévenir.
Non, ce n’est pas irrémédiable. Peut-être qu’il peut devenir un compagnon de vie, en tous cas, il peut sûrement devenir une version un peu moins encombrante, et un peu plus utile. Certains ont des maux de ventre terrible, d’autres des mots de têtes ou encore des vertiges. Toi, c’est ta peau. Ta peau qui te parle et qui essaye de faire de son mieux.
Un premier exercice tout simple, est de se poser 2 questions :
1- Qu’est-ce que m’empêche de faire mon eczéma?
Dans cette liste, qu’est-ce que tu aimerais pouvoir faire, qu’est-ce qui finalement, ne te manque pas?
2- Qu’est-ce que tu as été amené(e) à découvrir, en cherchant à soigner ton eczéma?
Sur ta liste, ce peut -être des personnes, des thématiques en tous genres.
Quelques exemples :
De mon côté, l’eczéma m’a fait découvrir un tas de thématiques :
- zéro déchet et écologie.
Je me suis demandée ce que je mettais sur ma peau, et j’ai fini par me dire que, peut-être, ça impactait d’autres écosystèmes. Une parenthèse WTF : Les poissons que je côtoyais de loin lors de mes sorties en mer, en lac ou tout simplement qui finissait à un moment ou un autre, à vivre dans les eaux de ma douche, n’étaient peut-être pas fans de ma crème. Et donc, que peut-être, elle n’était pas bonne pour moi non plus. Je me souviens de la révélation quand j’ai appris que la pilule, déréglait complètement le système hormonal des poissons. En rédigeant cet article, j’apprends que, désormais, les recherches ont mis en cause de nouveaux suspects, tels que les savons, le dentifrice…
2. santé et bien-être
En étant si mal en point, je me suis rendue compte que je ne savais plus ce que c’était d’être en bonne santé. J’avais grandi en étant sans cesse malade, c’était même devenue une blague avec mes amis. Alors j’ai découvert comment retrouver un mieux-être
3. alimentation
OMG, autant vous dire que j’ai grandi en mangeant des pâtes, des pommes et des carottes, et je n’exagère pas. Alors apprendre qu’un microbiote en mauvaise santé pouvait déclencher dépression, troubles de la personnalité et problèmes de santé m’a remis sur le droit chemin.
So whaaaat?
Alors, certes, ce genre de questionnements sont typiques de ma manière de raisonner. Mais cela n’empêche pas qu’en cherchant à réparer ta peau, toi aussi tu as dû faire des découvertes.
Bref, j’espère qu’avec ces exemples d’auto-coaching, tu sauras t’approprier l’exercice. N’hésite pas à me contacter pour me faire part de tes découvertes ! Peut-être que l’eczéma (ou une autre pathologie) ne deviendra pas encore ton best friend for ever, mais tu peux débuter à l’apprivoiser, et enfin t’en servir.
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